24 heures de Brive 2011, 24-25/04/2011

Un petit mot sur Florence Guillauma, nouvelle venue dans cette discipline très exigeante que sont les courses de 24 heures. Elle aura brillé dans la première partie de la course avant de disparaître corps et âme par la suite... Ça m'a fait de la peine de la voir partir comme ça, sur une civière, enveloppée dans une couverture de survie, en pleine nuit, vers l'hôpital... En fait, elle aura commis un pêché de jeunesse (comme l'a dit Sylvie Peuch qui s'est enquis de sa santé et qui a eu une pensée pour elle une fois montée sur le podium, en ajoutant : "elle est jeune, elle apprendra").

Florence a sans doute mal apprécié les paramètres spécifiques à ce format d'épreuve, surtout en débutant avec des conditions climatiques relativement sévères (chaleur). A son habitude, Florence est partie vite, trop vite. A-t-elle voulue suivre et rattraper Sylvie (qu'elle aura fini par dépasser à la fin de sa prestation) ? Mais quel intérêt si c'est pour sombrer peu de temps après. Certes, sur un 100 km comme à Millau, Florence l'avait battue (pas sûr d'ailleurs que Sylvie était à fond dans cette course). Mais un 100 bornes n'est pas un 24 heures : le format, l'environnement, la gestion de course, l'assistance, le mental, l'alimentation sont très différents. On court de jour et de nuit, sur un circuit court et en boucle. Bien sûr, personne n'est à l'abri d'un pépin de santé. Mais ces pépins en course arrivent en général parce qu'on a mal "réglé" ses propres paramètres, ou qu'on ne les pas suffisamment adaptés à l'environnement particulier de l'épreuve. Même les plus aguerris s'y laissent piéger (on peut demander ce qu'en pensent Bernard ou Samuel par exemple, ou encore Eric, Vincent... pourtant des spécialistes de l'ultra).