Ultra-Trail du Mont-Blanc (®), 26-27/08/2011

MERCI, Bill, mais NB pas de dormir 1 peu...!!!

Courage à Samuel...

Elles sont passées à Courmayeur :

1. HAWKER Elisabeth
2. MARTINEZ URRUZOLA Néré
3. MACIEL Fernanda
4. GOBERT Maud
5. HERRY Karine

La Britannique Elisabeth Hawker avait 42' d'avance sur l'Espagnole Néré Martinez Urruzola, suivie à 5' par la Brésilienne Fernanda Maciel et la première Française, Maud Gobert, un peu plus loin.

Chez les hommes, toujours les 3 Espagnols qui font course commune devant Sébastien Chaigneau un peu esseulé. Ils ont dépassé les 90 km.

Merci Bilou ! Sympa la course en direct.
Samuel a-t-il abandonné sur blessure ?

Il aura très rapidement eu raison de moi... 20 km sous la flotte la boue et le froid j'en pouvais déjà plus tellement j'étais transi et trempé. Toutes mes affaires trempée, y compris mon 2ieme haut chaud de rechange. J'ai attendu un peu pour essayer de faire de faire sécher mais impossible à 3h du mat en montagne... J'ai poussé qques km de plus mais mon corps ne réussira plus à se réchauffer malgré gants et bonnet. J'ai fait un passage à l'infirmerie pour me réchauffer en vain. La barrière horaire était trop juste (qques minutes) et le col du Bonhomme qui nous attendait était encore plus dur et plus froid (neige). Sans rapatriement possible j'ai donc préféré ne pas prendre de risque de me faire récupérer en hélico en hypothermie.

Abandon/hors délai à 5h30 après à peine 6h de course.

Très grosse déception pour moi parce que j'avais a priori la forme avec une prépa qui s'est bien passée. Très grosse déception pour les enfants de VML. Très grosse déception pour Jean-Pierre de Brive qui avait pris soin de me confectionner un plan de prépa. Très grosse déception pour ma famille qui supporte mes absences et tout l'investissement. Très grosse déception pour vous tous qui m'avez encourage et, désole, vous n'aurez pas de compte-rendu de l'intérieur cette année.

La montagne ça rigole pas, habillé plus chaud qu'en plein hiver... et pourtant...

MC a écrit:

Samuel a-t-il abandonné sur blessure ?

Aucune idée... Je pense qu'il nous tiendra au courant. Dommage si c'est le cas, il s'était bien préparé. Peut-être que ses derniers soins n'étaient pas suffisants ? A priori, je ne crois pas que les conditions météo l'aient gêné, mais va t'en savoir... Dans ce genre de course tout est possible !

Oups ! Pardon, je n'avais pas vu le post de Samuel au-dessus !

Quant aux conditions météo, ça s'améliore doucement : "Eloignement de la partie active de la perturbation vers la partie Est de la Suisse et l'Autriche. Mais passage ce samedi de nuages liés à la fin de ce système perturbé. Lever du jour sous un ciel assez bien dégagé, ensuite, sur le secteur Suisse et vallée de Chamonix, souvent des brouillards dans les pentes, une à deux petites averses clairsemées (flocons plus haut que 2000 m environ), une averse plus marquée possible sur le secteur suisse 13/14h. Dans l'après-midi, nuages moins compacts, des moments de soleil. Encore des brouillards par moments dès 2000 m. Secteur italien, des passages nuageux ce matin 2500/3000 m, ensoleillé cet après-midi."

SamuelPETIT a écrit:

Abandon/hors délai à 5h30 après à peine 6h de course. (...) Très grosse déception pour moi. (...) La montagne ça rigole pas, habillé plus chaud qu'en plein hiver... et pourtant...

Bah, tu n'as rien à te reprocher Sam ! Tout le monde sait que la montagne est terrible, surtout avec le mauvais temps. Bon, je me suis trompé, visiblement c'est la météo exécrable qui t'a bloqué. Là tu n'y pouvais rien... Quand tu vois que des finishers du GRR ont abandonné dès les premiers kilomètres... Ce n'est pas un échec, c'est une expérience ! Il était sans doute plus sage d'arrêter en effet et de ne pas te mettre en danger. Tu remettras ça une autre fois ! Bravo quand même, car tu le mérites !

La course continue...

Citation :

11:28 : On attendait la tête de la course en haut du Grand Col Ferret vers 11 h 30. Kilian Jornet et Iker Karrera sont arrivés un quart d'heure plus tôt. Les deux Espagnols ont mis 53 mn pour parcourir les 4,3 km et 800 m+ souvent très pentus qui mènent à la frontière suisse. Ensuite une longue descente douce de quasiment 20 km les attend. Elle devrait se dévaler rapidement. Le troisième Espagnol, quant à lui, Miguel Heras, a perdu légèrement pied et s'est fait rattraper par Sébastien Chaigneau. On parle ici d'un écart de 2 mn à peine entre les deux duos. Nemeth Csaba, un vieux de la vieille de l'UTMB, réduit l'écart et pourrait bien venir chatouiller les hommes de tête.

Passage au Grand Col Ferret (km 98,90, 2537 m) :

1. KARRERA ARANBURU Iker
2. JORNET BURGADA Kilian
3. HERAS HERNANDEZ Miguel
4. CHAIGNEAU Sébastien
5. CSABA Németh
6. SA Carlos
7. WOLFE Mike

Citation :

11:43 : Chez les dames, Elisabeth Hawker domine de la tête et des épaules. Les écarts commencent à devenir significatifs avec ses poursuivantes puisqu'elle avait plus de 30 mn d'avance sur sa dauphine à Bertone (82 km, 2000 m+). Malgré tout, l'écart tend à se réduire entre elle et l'Espagnole Néré Martinez. Fernanda Maciel, Maud Gobert, et Karine Herry se trouvent en embuscade à quelques minutes. Ces cinq-là sont peut-être en train d'écrire l'histoire de la course féminine la plus incertaine, donc passionnante, de 9 ans d'UTMB.

Passage au refuge Bertone (km 82,40, 1989 m) :

1. HAWKER Elisabeth
2. MARTINEZ URRUZOLA Néré
3. MACIEL Fernanda
4. GOBERT Maud
5. HERRY Karine

On est avec toi Samuel...quand on est pris par le froid jusqu'aux os on ne peut plus rien faire...l'hypothermie c'est terrible...
Mais je suis certain que la déception passera très vite et que tu sauras relever d'autres défis comme tu l'as précédemment fait. L'échec fait partie du jeu et nous apprend autant si ce n'est plus que les réussites.

Bravo à toi Samuel et à très bientôt

Cédric ....qui a écrit ce message avec le compte de Anne qui se joint à moi.

Merci, c'est gentil à vous, ça fait du bien.
Mais c'est quand même dur à avaler.
Ça fait à peine 20 minutes que j'ai plus froid...
A bientôt...

A bientôt Sam, d'autres grandes courses t'attendent !

Citation :

12:38 : Les 11 km de descente après le Grand Col Ferret ont dû dérouiller un peu les jambes des quatre premiers hommes, qui progressent toujours en duos. Kilian Jornet et Iker Karrera devant, Sébastien Chaigneau et Miguel Heras toujours à 2 mn. Ils sont arrivés à la Fouly à une moyenne de près de 11 km/h dans cette descente. Ils devraient arriver à Champex aux environs de 14 h. Nemeth Csaba quant à lui semble avoir pris du retard.

En tout cas Samuel, Bravo quand même parce ce que d'être déjà parmi les concurrents c'est déjà énorme !
Je m'en fais pas pour toi car tu sauras rebondir assez vite sur un autre terrain de jeu, bonne récup à toi.

Citation :

13:32 : Figurer en bonne place au "The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc", on le sait, n'a rien de certain. Et parmi les favoris d'avant-course, bon nombre ont déjà abandonné ou se retrouvent largement hors d'atteinte des premières places. Au pointage du Grand Col Ferret, Tsuyoshi Kaburaki, 3e en 2009, pointait à 1 h 15 (10e place) ; Antoine Guillon et Vincent Delebarre à 1 h 45 ; pas de trace de Scott Jurek dans les 50 premiers ; etc. D'une minute à l'autre le quatuor devrait arriver à Champex (arrivée prévue vers 14 h).

Citation :

13:44 : Communiqué de l'organisation - Suite à un très gros orage sur Bovine vendredi, le poste de ravitaillement a été détruit. Nous ne sommes pas parvenus à le rétablir dans des conditions de sécurité acceptables, de façon à ce que tout soit prêt avant le passage des coureurs. Nous avons donc pris la décision de faire passer l'UTMB par le parcours de repli de Martigny, le même qui a été utilisé la veille pour la CCC (pendant la tempête). Le nouveau parcours de l'UTMB fera donc 170 km et 9700 m de dénivelé positif, la distance entre Champex et Trient pour ce parcours représente 5,6 km et 690 m+ supplémentaires.

Citation :

14:06 : Même s'il a fini par recoller au peloton de tête à Champex (km 123), Sébastien Chaigneau semble d'après ses parents un peu moins bien que les trois autres hommes de tête. Selon son père, Heras et lui, qui se trouvaient 2 mn derrière Jornet et Karrera, paraissent moins bien. En attendant, le quatuor continue de jouer au chat et à la souris. Et Jornet dans tout cela ? D'après le père de Sébastien, Salomon joue la victoire par équipe et le jeune Espagnol attend ses coéquipiers. On verra dans quelques kilomètres si son analyse est juste...

Au passage à Champex (km 123,70, 1477 m, 7106 m D+) :

1. HERAS HERNANDEZ Miguel
2. CHAIGNEAU Sébastien
3. JORNET BURGADA Kilian
4. KARRERA ARANBURU Iker
5. CSABA Németh

5 hommes pour un podium : 3 Espagnols (Kilian, Iker et Miguel), 1 Français (Sébastien) et un Hongrois (Németh), ici au ravitaillement à Champex (photos organisation)

Au passage au Grand Col Ferret (km 98,90, 2537 m, 6332 m D+) :

1. HAWKER Elisabeth
2. MARTINEZ URRUZOLA Néré
3. MACIEL Fernanda
4. GOBERT Maud
5. HERRY Karine

Citation :

15:22 : Même sil est arrivé cinquième et qu'il a pris un minimum de temps dans l'espoir peut-être de recoller au peloton de tête, Németh Csaba (5e à Champex) semblait très marqué par les efforts fournis jusque-là. Apparemment très courbaturé, il a l'air de chercher son chemin à la sortie de la tente accueillant les coureurs à Champex.

Le Suisse Jean-Yves Rey (14e), surtout connu dans le milieu du ski alpinisme, avec un titre de vice-champion du monde en 2008 ou encore l'année dernière une troisième place à la patrouille des Glaciers a abandonné à la Fouly.

Mike Wolfe (8e) essaie aujourd'hui une nouvelle façon de se ravitailler. Il a été malade à cause de gels/barres énergétiques à sa dernière course (digestion) et donc là il a des fruits à sa disposition et prend ce qu'il veut : bananes, oranges... et coca (mais il a quand même barres/gels à dispo).

Antoine Guillon (16e), bien, physique et moral. il voit que devant ça coince et que le top-10 n'est pas exclu. So, keep going. François d'Haene aurait une tendinite au releveur qui l'handicape fortement.

Sébastien Chaigneau fait une drôle de tronche sur la photo, il doit être dans la matrice...

Reprenons le fil des évènements interrompu par une montée d'escaliers qui nous a fait un peu perdre la tête... de la course !

Citation :

17:22 : Le peloton du The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc s'étire sur plus de 70 km, pour une course qui en fait désormais 170. Les serre-files se trouvent actuellement à l'arrête Mont-Favre, au km 69. Il reste encore beaucoup de monde sur les sentiers du Tour du Mont-Blanc, et de nombreux coureurs et coureuses commencent... à peine.

Citation :

17:48 : Les coureurs Espagnols semblent suivre depuis le début de la course une stratégie d'équipe. Depuis le début, ou presque, Kilian Jornet, Iker Karrera, et Miguel Heras progressent ensemble, accompagnés de Sébastien Chaigneau. Heras a abandonné il y a quelques minutes et Karrera a l'air de perdre de la distance. De sont côté, Kilian est parti dans la descente de Trient (km 139), avant d'en remettre un coup dans la montée de Catogne (km 144). Sera-t-il capable de passer sous la barre des 20 heures, compte tenu des changements de parcours ? Sébastien Chaigneau, de son côté, est légèrement détaché par le 2e Espagnol, donc en 3e position.

Ca s'accélère...

Citation :

17:55 : Elle est surprenante, cette course... Quatre hommes semblent beaucoup plus forts que le reste du peloton, ce qui n'était encore jamais arrivé depuis la création de l'UTMB. A tel point qu'on sentait possible une remise en cause de la domination de Kilian Jornet. Seulement le jeune espagnol a l'air relativement frais et a fait exploser le quatuor de tete dans la descente de Trient. Il est arrivé à Trient à 17 h 03, devançant de 2 mn son compatriote Karrera et de 6 mn Sébastien Chaigneau. L'accélération apparemment assez franche de Kilian Jornet lui permettra peut-être de réaliser l'exploit de passer sous les 20 heures... mais elle peut aussi lui brûler les ailes.

Citation :

18:53 : Kilian Jornet est passé en tête à Vallorcine à 18 h 34, super tranquille. Il repart après 1 mn 35 s de ravitaillement. Le deuxième Espagnol, Karrera, passe avec 2 mn 40 s de retard sur Jornet et repart après 45 s de ravitaillement. Sébastien Chaigneau, lui, passe avec 7 mn de retard et s'arrête 4 mn 17 s.

Citation :

20:07 : Il aura fallu 20 h 36 mn à Kilian Jornet pour terminer cette 9e édition du The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc. 20 h 36 mn serrées comme jamais auparavant sur cette course, à la fin de laquelle on a vu un groupe de coureurs se tenir dans une poignée de minutes. Au dernier pointage d'Argentière, l'Espagnol est dans la même minute que son compatriote Iker Karrera, et à peine 10 mn devant Sébastien Chaigneau. Derrière, tout le monde est très loin, notamment le 4e, Nemeth Csaba, le guerrier hongrois sur lequel on peut toujours compter pour figurer dans les 10.

Alors certes, Kilian Jornet n'est pas passé sous les 20 h mais on imagine ce qu'il aurait pu faire avec 5 km et 200 m de dénivelé en moins. Pour sa troisième victoire sur la course mondiale de référence de l'ultra-trail, il confirme une domination incontestable mais qui cette année a été mise à mal par des hommes très forts.

Le podium hommes :


Et pendant ce temps les filles courent toujours...

1. HAWKER Elisabeth
2. MARTINEZ URRUZOLA Néré
3. GOBERT Maud
4. MACIEL Fernanda
5. PICEU AFRICA Darcy

Commentaires de Kilian Jornet, vainqueur de l'UTMB 2011, sur la ligne d'arrivée :

Citation :

C'était une très belle course qu'on a vécu à 4 puis à 3 après la blessure de Heras. J'aurais bien voulu partir plus tôt mais tous les 4 étaient très forts. C'était vraiment très serré. Je garde deux images très fortes de cette course. La première c'est le soleil au col de la Seigne. Il y avait là-haut des lumières magnifiques. La seconde, c'est tous les kilomètres parcourus avec de grands amis.

Commentaires de Iker Karrera, 2e de l'UTMB 2011 :

Citation :

C'était pour moi vraiment une course parfaite. Je ne pense pas pouvoir faire mieux à l'avenir. Je suis très fier d'avoir accompagné aussi longtemps le numéro 1.

Kilian Jornet : C'était sa première course de 160 km. L'avenir s'offre à lui.

Témoignage de Sébastien Chaigneau, 3e de l'UTMB 2011, sur la ligne d'arrivée :

Citation :

J'ai fait la redescente en rythme après le col du Bonhomme, puis on s'est retrouvés à 6. Je me trouvais trop petit face aux autres et ensuite je me suis dit "tant pis on verra bien". J'ai jamais vu un tel enthousiasme chez les gens. J'ai reçu des vibrations. Des images : au col de la Seigne et l'arête Mont Favre, quand le soleil commence à pointer. J'ai été surpris du changement de parcours. On a fait avec. C'était dur. 5 km et 200 m de plus...

Désolé Sam, bonne récup.

Parlons un peu des filles...

Citation :

28/08, 00:50 : Elisabeth Hawker vient de remporter sa quatrième victoire à l'UTMB, faisant d'elle la recordwoman de victoires sur cette épreuve. Elle boucle la course en 25h environ, après avoir mené tout le long. A Catogne (km 150), elle avait déjà près de 2h30mn d'avance sur la deuxième féminine (Néré Martinez). Encore derrière, Maud Gobert est très loin, de même que les autres favorites.

Pourtant sa victoire n'était pas aussi évidente que le le laissait présager sa victoire. Elle a effectivement souffert fortement de la hanche. Elle est même restée un long moment à La Fouly pour peser le pour et le contre d'un éventuelle redémarrage. Mais une fois que sa décision fut prise, elle a mordu sur sa chique pour remporter sa quatrième victoire. D'ailleurs Sébastien Chaigneau n'hésite pas de parler d'elle comme d'une "machine". "Elle est comme Kilian chez les garçons", explique-t-il. Ce sont des phénomènes.

1. HAWKER Elisabeth (GBR) : 25h02'00"
2. MARTINEZ URRUZOLA Néré (ESP) : 27h55'34"
3. PICEU AFRICA Darcy (USA) : 28h30'28"
4. ZIMMERMANN Denise (SUI) : 29h26'39"
5. GOBERT Maud (FRA) : 30h20'59"
...

Merci Bernard,

A voir cette vidéo et la neige, ça me rassure d'avoir dû arrêter avant, car j'aurais certainement eu bien du mal à supporter les températures dans l'état où j'étais.

Par contre, à voir ces magnifiques images, ça fait trop envie, et ça laisse un goût amer de ne pas avoir pu en profiter, devoir rendre mon dossard après même pas 30 km sans avoir pu me battre... c'est juste... dur ! 30 km ça représente même pas un entraînement... !

Maintenant il faut tirer une leçon de cet échec : préparer un ultra-trail en montagne, c'est pas seulement se préparer à rencontrer des ours ou des vautours ( @Chantal), c'est pas seulement préparer le physique avec des sorties longues, c'est pas seulement préparer son sac en calculant pile poil les barres et gels, c'est pas seulement préparer le mental à devoir passer par dessus la douleur et la fatigue, c'est pas seulement se mentaliser à partir doucement... C'est peut-être aussi tout simplement avoir des vêtements techniques de bonne qualité capables d'être imperméables mais laisser respirer... Je ne sais si ça existe vraiment... Ce qui m'a été fatal c'est d'être trempé à l'intérieur tout en ayant froid, c'est donc que mes vêtements n'ont pas assez évacué la transpiration la pluie et l'atmosphère humide tout en conservant la chaleur de mon corps.

En ce qui me concerne, le soleil est mon ennemi, je le sais. Je pensais naïvement que le froid on pouvait le maîtriser... Grossière erreur ! Il te tombe dessus sans que tu t'en rendes compte... et tu commences à greloter, ça te prend l'estomac, les jambes... et tu ne peux reprendre le gouvernail... Même avec une bouillotte chaude sur le ventre + une grosse couverture sur le dos + une couverture de survie... Et tu vois arriver la barrière horaire, impuissant... Moralité : ne jamais sous estimer Mère Nature.

Et puis enfin, dans de telles conditions, avec en plus le défi que représente la course en elle-même, il faut être prêt à 110 %, physiquement et mentalement. Peut-être qu'en préparant mon projet professionnel depuis le mois de décembre j'ai laissé trop de forces, peut-être que je suis arrivé à Chamonix l'esprit pas serein et pas reposé, peut-être qu'il me manquait les ressources nécessaires pour mieux maîtriser mon corps, peut-être que j'étais déjà fatigué avant d'avoir commencé... Enfin, tout un tas de raisons qui, cumulées à des conditions un peu difficiles, peuvent faire que ça bascule. Bref, moralité : peut-être qu'il ne faut pas courir après 2 lièvres à la fois.

Bon, je ne cherche pas d'excuses, juste à comprendre, pour mieux faire glisser la pilule. En tout cas la prochaine fois, s'il y a, il faudra beaucoup mieux préparer à la fois la course, tout ce qui gravite dans l'environnement immédiat, et les aléas.

Merci encore.

A présent patience... place à l'oubli... et place aux autres... et autres projets.

SamuelPETIT a écrit:

C'est peut-être aussi tout simplement avoir des vêtements techniques de bonne qualité capables d'être imperméables mais laisser respirer... Je ne sais si ça existe vraiment... Ce qui m'a été fatal c'est d'être trempé à l'intérieur tout en ayant froid, c'est donc que mes vêtements n'ont pas assez évacué la transpiration la pluie et l'atmosphère humide tout en conservant la chaleur de mon corps.

Sam,

A ce propos - je ne sais pas ce que tu avais comme marque de vêtements (à part des North Face pour faire plaisir aux organisateurs - mais, pour info et si tu ne connais pas, lors de la Romeufontaine cet hiver à Font-Romeu (en janvier, mais il ne faisait pas froid (et il n'avait pas plu) comme à l'UTMB en août...), j'avais porté en première couche un maillot strecht à manches longues de fabrication Raidlight (http://www.raidlight.com/boutique/stpi/1119-manches-longues-r-dry-maillot-manches-longues.html), un textile en matériau synthétique "R-DRY" (couche compressive et séchage), et j'en avais été très satisfait. Il existe d'autres vêtements dans cette gamme : collants, jambières... Je portais en plus une veste micropolaire ce jour-là, mais j'aurais pu m'en passer vu le temps.

Ce n'est pas donné en terme de prix, mais c'est un bon investissement a priori. Il existe sans doute des textiles équivalents chez d'autres marques. A voir.

Pour ma 2ème course au Japon, la Sakura-Michi 250 km non stop, toute la nuit on a traversé des montagnes enneigées avec des congères de 2 m et un froid humide terrible. J'avais le corps tétanisé, les muscles gelés, je ne pouvais plus courir. J’étais arrivé à un ravitaillement en hypothermie ! J'avais perdu 1 h pour me réchauffer un p'tit peu devant un brasero pour reprendre la course. Heureusement que j'avais un peu d'avance sur les barrières horaires !
De retour en France je m'étais renseigné sur des vêtements techniques contre le froid et pluie : il existe une marque de vêtements qui transmet la chaleur de ton corps sur tes vêtement, ce qui fait que même mouillé tu n'as pas froid ! Très efficace ! Je regarde la marque et vous tiendrai au courant.

Mizuno fait ça : Breath Thermo que ça s'appelle.
Voir ici.