- Jéjé a écrit:
- Je serai là, moi aussi Stéph, j'accompagne 1 pote sur le 50 bornes, vous ne le connaissez pas, mais c'est un très bon COUREUR...
Quel farceur ce Jéjé ! D'abord vous le connaissez très bien, ensuite c'est un TRÈS MAUVAIS coureur... - Bill a écrit:
- Je me suis décidé aujourd'hui : je vais participer aux 100 km du Périgord Noir !
- Anne a écrit:
- En voilà un joli poisson d'avril !
Anne, je vais t'apprendre à tourner 7 fois, non, 50 fois la langue dans ta bouche avant de sortir des
Anneries... Mmmmmm...
- Sophie a écrit:
- Bill, "Je te suivrai, où tu iras j'irai, comme une ombre jusqu'à destination" !
Ouais, ben c'est sans doute à cause des nuages qui cachaient le soleil (en début de matinée), où alors je deviens vraiment miro, mais ton ombre je ne l'ai pas trop vue entre Belvès et Sarlat...
En revanche, dans un autre genre, il y avait un grand au crâne rasé qui n'a pas arrêté de me poursuivre sur son vélo et qui n'arrêtait pas de me proposer à boire... entre deux grincements de patin de frein particulièrement agaçants
Remarquez que j'aurais dû l'écouter... Vous aller comprendre pourquoi.
Sophie, merci pour l'arrivée à Sarlat où j'ai failli m'évanouir une fois de plus, et pas une secouriste en vue pour me venir à mon secours... Va falloir que je sévisse !
Parce qu'en plus il fallait que je te prévienne ? Eh oh, à d'autres ! On ne l'a fait pas à Bill ! Si je te vois à Maxou, gare à tes fesses
(qui sont très jolies par ailleurs) ! De toute façon, je me suis rattrapé avec une jolie masseuse très efficace, elle...
Bon, alors vous voulez savoir comment se sont passés ses 50 km entre Belvès et Sarlat-la-Canéda (parce que je n'ai pas osé faire le 100 km comme MADAME Chantal
) ? Eh bien voilà :
Lever à 5 heures (on est sportif ou on ne l'est pas). Départ de Cahors à 5h45 après avoir cogné au carreau de Jéjé qui se tapait... un bon petit déjeuner. Arrivée à Belvès vers 7h15 et inscription au 50 km (du coup, mon "suiveur" hérite lui aussi d'un dossard sans avoir payé... et donc pourra aussi se restaurer au stands, le veinard - de toute façon Jéjé a toujours de la veine, avec qui que ce soit).
On croise Françoise et Eric Molter (Eric ne courra pas pour cause de gastro), et d'autres encore. J'aperçois dans la foule le bandana jaune d'Alain, à côté de qui ? de Chantal bien sûr... Je voudrais bien faire un coup tordu à Chantal (elle m'a assez titillé sur ses belles fesses - re-oups !
sur Belvès pardon) mais je ne sais pas encore quoi (en fait, c'est elle qui me fera un coup...).
Départ donné 40 minutes après celui des suiveurs à vélo que l'on rejoindra au bout de 7 km (Jéjé, lui, ne faisant jamais rien comme tout le monde, partira juste avant moi et m'attendra en bas de la première descente). La foule s'ébroue lentement. Je m'extirpe de la masse, je tape sur l'épaule d'Alain, demande des nouvelles de Chantal, mais visiblement je l'ai déjà dépassée sans l'avoir vue. Dommage, je lui aurais bien donnée une petite tape sur ses belles fesses - BELVES ! décidément...
- pour l'encourager et lui faire un pied de nez. Tant pis, je décolle.
Et me voilà parti tout joyeux à 13 km/h sur 25 bornes, Jéjé n'arrêtant pas de vouloir me faire boire et moi le rabrouant sans cesse. Je me dis que je dois pouvoir tenir les 4 heures avant l'arrivée (4 heures ?
Pauvre fou !
). Jusque-là, tout allait bien. Le temps était nuageux, juste un peu frais, mais on sentait que le soleil n'allait pas tarder à pointer son nez et que la température aller vite grimper. On croise Stéphane sur son vélo qui fait des allers-retours entre Alain et Lionel en tête de course (Ozanne - celui que je pressentais plus haut).
Arrivé à Beynac, au lieu d'admirer le château perché au-dessus de la Dordogne, je commence à regarder mon mollet gauche : début de crampe ! Aïe, aïe !
Je commence à me dire que j'aurais dû écouter le grand sage indomptable... Boire, boire et encore boire ! De 13 km/h, je passe à 12, puis 11... Arrêts au stands obligatoires, mais c'est déjà trop tard. Encore 10 bornes et c'est le mollet droit qui a droit à sa crampe...
La descente aux enfers commence
. Je commence à marcher. Entre les km 31 et 45, j'ai bien dû marcher au moins une demie heure à cause de ces maudites crampes. La honte !
Ca va de mal en pis, je dois être tombé à 9 km/h... Un peu avant la distance du marathon, Alain me rejoint et me dépasse. A l'un des derniers ravitaillements avant Sarlat, le dos tourné, nous ne remarquons pas Chantal qui passe elle-aussi avec son turbo-diesel (elle est aussi sur le 100 km).
Des coups de fils tombent sur le portable de Jéjé : Stéphane le renseigne sur ce qui se passe devant : Lionel Ozanne est largement en tête sur le 50 (qui vous l'avait dit, hein ?), une dentiste de Figeac appelle aussi (sûrement une erreur de numéro
).
Et que je te marche encore dans les côtes... A un moment donné, au sommet d'une bosse, Jéjé dit à une factrice qui passait par là que c'était elle qui me troublait... La bonne blague (je ne sais pas si elle a apprécié) ! Le grand et sage Jéjé me soutient, heureusement ! Il faut finir coûte que coûte ! Même sur les genoux s'il le faut ! Je retrouve un peu de jus sur les 5 derniers kilomètres de montée vers Sarlat, je double et redouble... Et juste avant d'arriver, 100 m devant nous, Jéjé me dit : c'est pas Chantal devant ? Pas possible, on l'aurait vue passer. Mais si, c'était bien elle comme nous le confirmera Eric ! Elle passe aux 50 km en 5 heures et des poussières. Et moi je termine minablement en 5h03'...
Bon, on ne va pas regarder le chrono
, on va plutôt se dire que c'était une bonne (même si douloureuse) expérience.
Comme lu dans ma boule de cristal, c'est donc le Villeneuvois
Lionel Ozanne qui remporte le 50 km en 3h34'58", loin devant ses poursuivants, Christophe Bertrand d'Auch en 3h49'12" et Didier Cartreau en 3h52'23". Chez les féminines, c'est Annie Benier qui gagne en 4h43'29" devant Virginie Hameon en 4h51'02" et Marion Planques en 4h52'39".
Et le 100 km ? On attend tous avec impatience de savoir comment s'est déroulée la balade de Chantal... Vous le saurez bientôt grâce au forum CCT !
Elle a dû souffrir de la chaleur de l'après-midi la pauvrette. Et Alain ? Raconte-nous ! On veut tout savoir !
Juste après être revenus par la navette Sarlat-Belvès, nous avons pu assister à l'arrivée du 100 km sous les applaudissements fournis du magistral - je devrais dire du GÉANT -
Christophe Buquet qui termine en 7h18'45" (il était passé en 3h19' aux 50 bornes, loin devant Lionel !). Cet ex-triathlète de haut niveau, champion de France et compétiteur international, avait déjà remporté les 100 de Belvès en 2008 (son record en 7h11') et 2009. Il était encore dans les temps d'un nouveau record jusqu'au 90e km, puis a relâché son effort pour dérouler sur la fin (longue montée vers Belvès !). Son second est Jean-Marc Bordus, bien connu des cent-bornards, lui aussi vainqueur à Belvès en 1999 et 2004. Nous sommes rentrés sur Cahors peu de temps après l'arrivée du premier, j'étais quand même bien cuit... (par le soleil, cela va sans dire).
Voilà. Et un 50 km de terminé, histoire de faire taire les "mauvaises langues"...
Le parcours de Belvès est quand même magnifique, situé dans un cadre remarquable, relevé pour les coureurs avec de longues lignes droites dans sa première partie et avec de nombreuses côtes, courtes mais "saignantes", par la suite (+ dans l'autre sens pour les 100 km).
Je distribue la médaille de l'encouragement à Jéjé
pour son soutient sans faille et le carton rouge à Sophie
pour me raconter des salades...
Un gros bisou à Chantal
pour avoir réussi à me convaincre (même si elle n'y croyait pas). Un clap d'applaudissement à Stéphane qui est bien venu, si si, et même qu'il n'a pas mis le bordel ! On a noté la visite et la participation surprise de Bernard et de Nico (100 km à vélo quand même tous les deux). Et d'autres que j'oublie sûrement, mais j'ai l'esprit encore un peu embrumé.
Des photos ont été prises par Stéphane, Jéjé et sans doute d'autres. Moi j'avais laissé mon appareil dans la voiture... (je ne voulais pas qu'on voit mon visage défiguré par les grimaces de douleur, mais hélas, je crois que je me suis fait piéger
).
Demain à Maxou ? Mais bien sûr ! J'ai quelques comptes à régler...