Mesure de distance sur des parcours homologués FFA

Pour rebondir sur une remarque tout-à-fait juste de Cédric par ailleurs, à propos de la mesure des distances sur des parcours de courses à label hors stade, on pourra lire avec intérêt sur le sujet la méthode de mesurage par bicyclette (roue de vélo) calibrée avec compteur "Jones", telle que définie par l'AIMS (Association of International Marathons and Distance Races), méthode reprise par l'IAAF (la Fédération Internationale d'Athlétisme) pour le mesurage des distances officielles :

http://aimsworldrunning.org/measurement/MeasurementOfRoadRaceCourses.pdf
(voir chap. 4. Measure the road race course)

Sur le compteur Jones : http://www.jonescounter.com/index.html

Voir aussi le Manuel d'organisation des courses hors stade de la FFA : http://www.athle.com/Reglement/Manuel_organisation_HS2010.pdf


Lu sur un autre forum :

Citation :

Pour être homologué, chaque parcours est mesuré au moins une fois tous les 4 ans et chaque fois qu'il y a un changement. Le mesurage se fait selon une procédure très précise :
- confection d'une base d'étalonnage (si on n'en pas déjà une proche du parcours).
- la base est mesurée avec un hectomètre métallique homologué, avec prise de température pour tenir compte de la dilatation. Le mesureur, passe ensuite sur la base avec son vélo équipé d'un compteur Jones (compteur de tours qui se fixe à la place du moyeu de la roue avant du vélo et qui ne comporte pas de retour à zéro, pour éviter les erreurs dues à une manipulation intempestive). Il obtient ainsi le nombre de tours exact que fait la roue du vélo pour couvrir la distance de la base.

Ce chiffre en main, il compte ensuite les tours qu'il faut pour couvrir le parcours à une vitesse de 20 km/h en empruntant la trajectoire qu'emprunteront les coureurs, à 30 cm de tout obstacle au sol (bordures, etc.). Il fait ensuite la règle de trois qui lui donne la distance officielle.

Tout ceci doit être fait deux fois, et si l'écart entre les deux mesures est trop important on recommence tout.

Lorsqu'il a mesuré le parcours, il monte un dossier, avec plans et photos des différents repères qu'il a pris (il plante dans la chaussée des clous de géomètre). Il envoie ce dossier au responsable fédéral des parcours hors stade qui lui attribue un numéro de mesurage. Ce dossier doit ensuite évidemment être utilisé pour la mise en place du parcours et il doit être fourni au juge arbitre avant la course pour qu'il puisse vérifier que le dossier a bien été respecté.

Aucune course ne peut obtenir un label FFA pour une distance donnant lieu à record, à qualification pour des championnats de France ou à classement des performances, sans que ce dossier n'ait été présenté.

Si pour une raison ou une autre, on s'aperçoit d'une erreur, on re-mesure. Si une course passe d'un Label Régional à un Label National, on demande à un mesureur d'une région différente de venir à nouveau mesurer.

Les erreurs sont ainsi en principe limitées, mais le risque zéro n'existe pas et il y a chaque année des cas où des erreurs sont détectées (il y a peut être aussi des personnes pointilleuses et précises et d'autres qui le sont moins...).

Autre chose, un article présentant une bonne analyse au sujet de l'affichage de la distance parcourue pour les utilisateurs de GPS :

http://maratholiv.free.fr/blog/index.php?post/2009/07/04/Precision-du-GPS-comment-l-utiliser

A propos de la mesure de distances avec les montres GPS :

VO2 a écrit:

Selon une enquête du New York Times, les montres GPS ne seraient pas totalement fiables. - C’est le New York Times qui a osé mettre les pieds dans le plat sur un sujet très "polémique". La mesure de distance effectuée par une montre GPS est le plus souvent fausse.

Dans ce dossier, le journaliste avec études de terrain à l’appui démontre le manque de fiabilité des montres GPS et cela quelque soit le modèle.

Il relaie également dans cet article l’exaspération des organisateurs d’évènements qui les lendemains de course se font agresser par les coureurs (via Facebook, Twitter et email) qui estiment que la distance d’un marathon (pourtant mesuré avec une totale fiabilité avec le compteur Jones) ou d’un trail est fausse. Situation semblable à ce que l’on connaît en France, surtout lors d’épreuves d’ultra, où le kilométrage est souvent sujet à polémique.

Aux Etats-Unis, des tests ont même été réalisés sur piste de 400 m et à chacun des tours, le GPS ne donnait jamais la même distance avec un faible écart constaté. De même, en aller et retour, le GPS affichait une différence... !!!

La marge d’erreur s’amplifie dès lors que l’on court en zone urbaine avec de nombreux immeubles, dans des parcs avec un couvert végétal dense, sur routes ou chemins avec de nombreux virages ou bien en pleine nature où montagnes et falaises perturbant la captation du signal satellite.

De cet article, il en ressort que l’on peut faire confiance à un GPS dès lors que l’on court sur des routes (ou grands chemins) relativement droites, très dégagées, sans couvert végétal et avec un bon signal de captation. Autant dire un cas de figure pas si fréquent.

L'article du New York Times (en anglais) : GPS Watch Can Be an Unreliable Running Partner

Les tests : The Great GPS Test


Finalement rien de bien nouveau... On sait depuis longtemps que la mauvaise captation satellitaire due à un environnement dégradé (arbres, immeubles...) influe négativement sur la mesure des distances. Par ailleurs, même à découvert, il est nécessaire de pouvoir capter plusieurs satellites simultanément pour améliorer l'imprécision (relative car imposée par les militaires) inhérente au système américain de positionnement par GPS (mesures qui devraient s'améliorer dans les prochaines années avec l'introduction progressive du système civil européen Galileo bien plus précis). Ceci dit, GPS, Galileo ou autres, il sera toujours nécessaire de capter convenablement le signal satellitaire (plusieurs signaux satellitaires) pour assurer un positionnement le plus précis possible, et donc effectuer une mesure de distance fiable.